PHILIPPE CAVERIVIÈRE Maestro de l’humour !

Vous avez une carrière polyvalente en tant qu’humoriste, chroniqueur et animateur. Comment réussissez-vous à jongler entre ces différents rôles et à maintenir votre créativité ?
Eh bien, j’ai un petit truc! Je dors 27 minutes par nuit. (Rires) Non, sérieusement, j’ai une équipe de trois auteurs en radio et un quatrième nous a rejoints pour l’émission « En bande organisée.» Et ils sont très doués, nous travaillons dur. C’est le petit secret !Ils s’appellent Clément Charton qui écrit notamment pour Alison Wheeler, (ex Quotidien ), Grégoire Dey, Arsen et Jonas Evain sont les 4 fantastiques !

En tant que chroniqueur dans l’émission « Quelle Époque » sur France 2, quelles sont les thématiques ou sujets qui vous passionnent le plus à explorer ?
Il n’y en a pas vraiment un sujet en particulier qui me passionne. C’est vraiment l’actu ! C’est transformer ce matériau un peu gris, un peu triste, surtout en ce moment en une actualité acceptable et souriante, en décalant, en trouvant l’angle qui fait qu’on va sourire du drame.

Vous êtes également animateur sur RTL. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre expérience radio et ce qui vous attire dans ce média ?
Je ne sais pas si mon métier s’appelle animateur. Je ne le pense pas… Je suis plutôt à la lisière de l’humoriste, observant les journalistes et extrapolant un peu pour raconter des bêtises sur les mêmes actualités, la même source que mes collègues journalistes, que j’admire beaucoup d’ailleurs.
D’autre part, j’apprécie profondément l’intimité de la radio. La radio pénètre au cœur des gens car c’est un média habituel et je reçois des messages de Casablanca, de Québec ou de Sumatra, de personnes qui écoutent en différé à n’importe quelle heure et pour lesquelles nous sommes un lien avec l’actualité. J’aime la subtilité de l’écriture radiophonique.

L’humour est au cœur de votre travail. Comment choisissez-vous les sujets sur lesquels vous allez faire rire votre public, et quel est votre style d’humour préféré ?
Nous essayons de ne pas nous cantonner à un style particulier, un peu comme dans mes choix vestimentaires ! « Je n’ai aucun style », dixit ma femme. (Rires) Plus sérieusement, nous tentons constamment de briser les codes, de transformer un sketch en un moment drôle en effectuant une mauvaise imitation, en interprétant un personnage âgé à un autre moment, ou encore en parlant dans une langue étrangère pendant une longue séquence. Nous faisons également des évocations de pas ou nous nous mettons dans la peau d’un commandant de bord ! En somme, nous cherchons toujours à rompre la routine.

Nous vous retrouvons le samedi soir sur France 2 dans la nouvelle émission « En bande organisée ». Quel effet cela vous fait-il d’être à la tête de votre propre talk show ?
La chance que nous avons avec Alex Vizorek, c’est que nous co-animons cette émission, ce qui nous permet de partager la pression et de multiplier par deux les moments de divertissement, une approche jamais vue auparavant. Cette émission, c’est un S.N.L à deux, mais pendant l’après-midi, c’est-à-dire un Saturday Night Live en après-midi, et nous avons été engagés pour avoir une grande liberté, que nous comptons exploiter à l’instar de ce que nous faisons déjà à la radio et à la télévision !
Et ce que ça me fait ? Eh bien, pour être honnête, je n’ai pas encore réalisé !

Avez-vous de futurs projets ? Que ce soit dans le domaine de la comédie, de la chronique ou de l’animation ?
Les projets… Je suis très velléitaire, donc je n’ai aucune capacité à me projeter.
Pour l’instant, ils viennent à moi et ils sont assez agréables, donc il y aura sûrement un one man show et également un peu de cinéma. C’est un peu comme si j’étais dans une cour d’école ! C’est la récréation en permanence et je suis très heureux de pouvoir rester en récré et de ne pas rentrer en classe ! (Sourires)

Si vous deviez vous définir en trois mots ?
En trois mots, ce serait Peter Pan Syndrome. J’adore la phrase de Brel « Il nous fallut bien du courage pour être vieux sans être adulte. » Ça, c’est un vrai projet. Être vieux sans être adulte, Jamais.

Que pourriez-vous souhaiter aux lecteurs du LiFE magazine ?
De rester unis malgré tout et surtout ne pas tomber dans le piège de la désunion du jugement. C’est un vrai boulot de rester ouvert à l’autre, toujours ! Je vous embrasse.