En tant que chroniqueur dans l’émission « Quelle Époque » sur France 2, quelles sont les thématiques ou sujets qui vous passionnent le plus à explorer ?
Il n’y en a pas vraiment un sujet en particulier qui me passionne. C’est vraiment l’actu ! C’est transformer ce matériau un peu gris, un peu triste, surtout en ce moment en une actualité acceptable et souriante, en décalant, en trouvant l’angle qui fait qu’on va sourire du drame.
Vous êtes également animateur sur RTL. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre expérience radio et ce qui vous attire dans ce média ?
Je ne sais pas si mon métier s’appelle animateur. Je ne le pense pas… Je suis plutôt à la lisière de l’humoriste, observant les journalistes et extrapolant un peu pour raconter des bêtises sur les mêmes actualités, la même source que mes collègues journalistes, que j’admire beaucoup d’ailleurs.
D’autre part, j’apprécie profondément l’intimité de la radio. La radio pénètre au cœur des gens car c’est un média habituel et je reçois des messages de Casablanca, de Québec ou de Sumatra, de personnes qui écoutent en différé à n’importe quelle heure et pour lesquelles nous sommes un lien avec l’actualité. J’aime la subtilité de l’écriture radiophonique.
L’humour est au cœur de votre travail. Comment choisissez-vous les sujets sur lesquels vous allez faire rire votre public, et quel est votre style d’humour préféré ?
Nous essayons de ne pas nous cantonner à un style particulier, un peu comme dans mes choix vestimentaires ! « Je n’ai aucun style », dixit ma femme. (Rires) Plus sérieusement, nous tentons constamment de briser les codes, de transformer un sketch en un moment drôle en effectuant une mauvaise imitation, en interprétant un personnage âgé à un autre moment, ou encore en parlant dans une langue étrangère pendant une longue séquence. Nous faisons également des évocations de pas ou nous nous mettons dans la peau d’un commandant de bord !
En somme, nous cherchons toujours à rompre la routine.
Si vous deviez vous définir en trois mots ?
En trois mots, ce serait Peter Pan Syndrome. J’adore la phrase de Brel « Il nous fallut bien du courage pour être vieux sans être adulte. »
Ça, c’est un vrai projet. Être vieux sans être adulte, Jamais.
Que pourriez-vous souhaiter aux lecteurs du LiFE magazine ?
De rester unis malgré tout et surtout ne pas tomber dans le piège de la désunion du jugement. C’est un vrai boulot de rester ouvert à l’autre, toujours ! Je vous embrasse.