Reportage Laurent Strouk Chercheur d'art

Fondée en 1991 par Laurent Strouk, autodidacte passionné d’art, la galerie expose des artistes renommés : Andy Warhol,Keith Haring, Valerio Adami, Erro, Ben ou encore Robert Combas. L'établissement ouvre également ses portes à d’autres artistes actuels, français et étrangers, tels que Jean-Pierre Raynaud ou Philippe Pasqua. Rencontre avec un galeriste de renom…

 

Quel courant artistique mettez-vous à l’honneur dans votre galerie ?

Ces dernières années, la galerie s’est un peu déclinée avec le Street- Art et de nouvelles générations d’artistes. Elle est le reflet de ce que j’aime : un éventail du Pop-Art des années 60 à nos jours. J’ai évolué et su m’adapter au cours du temps, mais toujours en suivant mes convictions : je reste un défenseur du Nouveau-Réalisme et de la Figuration Narrative (ce que j’appelle le Pop Européen) et, bien sûr, de la Figuration Libre.

Les artistes européens de ces mouvements sont sous-cotés et cela ne durera pas. Les pendules de l’Histoire de l’Art se remettront à l’heure, j’en ai l’intime conviction. Et je sais qu’un jour COMBAS sera reconnu pour son talent au même titre que Haring ou Basquiat. D’ailleurs, je conseille aux collectionneurs français, s’il n’ont pas déjà une de ses œuvres, d’en acquérir une avant qu’il ne soit trop tard.

Vous exposez dans un hôtel particulier du 8ème arrondissement de Paris. Pourquoi avoir choisi ce lieu ?

C’est un lieu somptueux qui me permet d’organiser de belles expositions. J’ai la chance de disposer de tout l’immeuble pour pouvoir exercer mon métier. J’ai racheté cette galerie à Guy PITERS avec qui je collaborais déjà.De plus, cet hôtel particulier est stratégiquement situé car proche de galeries importantes dont celle de Larry GAGOSIAN et de mai- sons de vente aux enchères mondialement renommées (Christie’s, Sotheby’s, Artcurial).

Comment sélectionnez-vous les artistes et œuvres que vous exposez ?

Avec le cœur et les émotions. Je ne peux pas exposer un artiste que je n’aime pas. Je ne suis pas les modes… La galerie a toujours gardé la même ligne de conduite c’est-à-dire une peinture figurative, allant du Pop-Art des années 60 à aujourd’hui.

Ce métier était-il finalement une évidence pour vous ?

Je ne sais faire que ça. C’est ma passion et ma vie. On ne peut pas être galeriste si on n’est pas passionné. De nombreuses personnes deviennent galeriste pour l’argent et la notoriété mais sans le cœur on ne peut pas réussir dans ce métier.

Je considère qu’un galeriste doit être collectionneur voire même avoir été artiste dans sa jeunesse pour mieux comprendre les peintres et leur démarche. La plupart de nos collectionneurs sont rassurés parce qu’ils savent que je suis collectionneur moi-même. Cela m’a permis de bénéficier de la confiance d’une clientèle fidèle depuis plus de 25 ans.

Quel est votre plus grand coup de cœur artistique ?

Sans hésiter PICASSO (je sais que c’est un peu facile). Mais, aujourd’hui, mes artistes favoris sont Robert COMBAS et Keith HARING que je collectionne de façon boulimique.

Avez-vous des projets à venir ?

Mettre en avant l’art français (particulièrement l’œuvre de Robert COMBAS) dans les foires internationales, desquelles je suis absent depuis une dizaine d’années. Et participer à la FIAC pour y représenter les artistes de la Figuration Narrative (ADAMI, ERRO, MONORY, KLASEN, SEGUÌ etc…) car je trouve incompréhensible et inadmissible que ce mouvement français majeur ne soit plus présent dans la plus grande foire française.

Galerie Laurent Strouk
2 Avenue Matignon 75008 Paris
Tel: +33 (0)1 40 46 89 06
www.laurentstrouk.com
galerie@laurentstrouk.com