À Saint-Rémy-de-Provence, Saint-Paul de Mausole se dresse dans un écrin d’oliviers et de lavandes, baigné par la lumière des Alpilles. Ce monastère roman du XIᵉ siècle semble suspendu dans le temps. Bien plus qu’un asile pour Vincent Van Gogh, il devint un refuge, un atelier et un espace de renaissance. Entre ces murs, le peintre en quête d’apaisement transforma sa douleur en chef-d’oeuvre. Une véritable plongée dans l’univers de l’artiste, où sa folie se changea en création.
La lumière d’un génie
Admis à Saint-Paul de Mausole en mai 1889, après la fameuse crise de l’oreille coupée, Van Gogh est accueilli par le docteur Peyron, pionnier de ce qu’on nommerait aujourd’hui l’art-thérapie. Ce dernier l’encourage à peindre pour apaiser son esprit tourmenté. Dans le jardin du monastère, l’artiste retrouve la force de créer. La nature devient son remède et nourrit sa palette. En un an, il réalisa 143 toiles, dont certaines parmi les plus célèbres : Les Iris, La Nuit étoilée sur le Rhône ou encore Champ de blé avec cyprès. Ces oeuvres, baignées de lumière et de mouvement, traduisent un apaisement retrouvé, une quête de beauté comme remède à la souffrance.
Les visiteurs peuvent aujourd’hui parcourir le cloître, voir la chambre reconstituée du peintre, déambuler dans les jardins où il posait son chevalet, et comprendre comment la lumière du Sud peut devenir une thérapie.
L’héritage vivant
Saint-Paul de Mausole reste un lieu de soin, mais aussi un espace de transmission. L’association Valetudo, installée dans le cloître, perpétue l’idée que l’art peut guérir : des patients y peignent, exposent, dialoguent avec les visiteurs. Comme un écho à Van Gogh, qui voyait dans la couleur un moyen de se relever. Lieu de mémoire et de renaissance, Saint-Paul de Mausole invite à une expérience sensorielle, où l’art devient soin et la Provence, guérison.
Saint-Paul de Mausole – Chemin Saint-Paul – 13210 Saint-Rémy-de-Provence




