Reportage Alix Bénézech UNE ÉTOILE MONTANTE

Parlez-nous de vous et de votre parcours.

J’ai commencé au Théâtre avec le rôle de Christine Daaé dans le Fantôme de L’Opéra au Théâtre 14. C’est ainsi que j’ai pu rencontrer mon premier agent et commencer à faire du cinéma. J’ai ensuite tourné des films d’auteurs comme La Belle Saison de Catherine Corsini, des films indépendants comme En Attendant Violette, et plus grand public comme BIS de Dominique Farrugia, et des films internationaux comme The 15:17 to Paris de Clint Eastwood et Mission Impossible Fall Out de Christopher McQuarrie.

Pourquoi avoir choisi le métier d’actrice ?

Je ne sais pas si c’est un métier que l’on choisit, j’ai plus le sentiment que c’est lui qui vous choisit. La vie à un moment donné m’a amenée à faire de ma passion un métier, et ensuite j’ai choisi de poursuivre, de continuer dans ce chemin artistique, sans doute parce que j’aime le sentiment de liberté et d’abandon qu’il me procure.

Quelle est votre plus grande fierté ?

Avoir réalisé mon rêve d’enfant, tourner avec Tom Cruise. Au-delà de cela, avoir dépassé beaucoup de mes peurs et en avoir fait une force, qui me permet d’inspirer d’autres jeunes artistes, d’être à mon tour dans une forme de transmission.

Vous avez joué dans le film «Fractures» d’Harry Roselmack. Pouvez-vous nous parler de cette aventure ?

C’était avant tout une magnifique rencontre, comme un évidence, avec lui et avec le personnage qu’il me proposait d’incarner, Jenny. Le tournage, en Bulgarie et à Saint Tropez était très enrichissant, nous étions entourés d’une équipe française et bulgare qui avait une grande exigence de travail, cela permet de se dépasser et de donner le meilleur de soi. Je suis admirative de la bienveillance et grande détermination d’Harry, tout en étant toujours dans une profonde humilité.

Nous allons vous découvrir dans le prochain Mission Impossible. Quelle chance ! Comment s’est déroulé le tournage ?

C’était comme un rêve éveillé ! J’ai été merveilleusement bien accueillie par Tom Cruise et Christopher McQuarrie qui avaient adoré mes essais. Au-delà du trac que je ressentais le premier jour, ils m’ont mise à l’aise, ils sont d’une telle générosité qu’il est impossible de ne pas se donner à mille pour cent. Cette intensité, cette énergie, j’ai compris que c’était pour cela que j’aimais tant mon métier. Il y avait aussi une très bonne ambiance sur le plateau, beaucoup d’humour et d’amour.

Vous êtes la seule française aux côtés de Tom Cruise dans ce film. Comment avez-vous été choisie ?

J’ai passé des essais, une selftape plus exactement, c’est-à-dire une vidéo qu’on envoie au directeur de casting. Ce dernier m’a dit d’ailleurs que c’est très rare d’être choisie uniquement sur vidéo, sans rencontre préalable. Ils m’ont fait confiance, c’est le plus beau cadeau qu’on puisse faire à un acteur, lui donner sa confiance !

On parle de vous comme une étoile montante du cinéma français, comment réagissez-vous ?

Je suis honorée mais je prends tous les compliments qu’on peut me faire avec beaucoup de recul, tout comme les critiques. Comme le dit Leonardo Di Caprio, je fais ce métier non pas pour être une star mais pour être actrice. Si je brille comme une étoile qui monte tant mieux, mais j’espère que la montée n’indique pas une possible chute. Si c’est le cas je ferai en sorte qu’elle soit drôle et magnifique (Rires). Pour le moment je vis une ascension sur un rythme qui me convient, et j’ai conscience que ce métier est plutôt synonyme d’arabesques que de montées fulgurantes.

Quelle est la cause qui vous tient à cœur ?

Celle des personnes les plus vulnérables, les femmes victimes de violence, les enfants, les personnes en situation de handicap, j’ai toujours eu un instinct de protection. Je suis engagée dans plusieurs associations qui défendent le droit des Femmes. Et je viens de découvrir le merveilleux travail de l’association Medias Handicaps et l’engagement de son fondateur Sébastien.

Un petit mot pour les lecteurs du LiFE ?

Je me réjouis de partager ma passion avec vous, vivons tous notre vie passionnément, peut-être est-ce la clef du bonheur.