Qui a eu l’idée de ce duo ?
C’est une idée que j’avais personnellement proposé à Léa Salamé il y a déjà deux ou trois saisons mais qui n’avait pu se concrétiser et c’est sur une proposition de la chaîne que l’idée est revenue dans le cadre de cette année présidentielle.
Y a t-il des questions que vous vous interdisez de poser ? Des questions tabous ?
J’essaie de ne jamais trop aller sur la vie privée des invités sauf évidemment si leur vie privée est devenue publique de par leur choix ou les circonstances. Sinon, rien de tabou !
En vingt-cinq ans de carrière, vous avez enchaîné les succès, quel est votre secret ?
Le secret c’est d’oublier très vite les échecs parce qu’il y en a eu aussi mais ils doivent servir de tremplin à des aventures plus positives. Quand en 1995 les Niouzes se sont arrêtés au bout de cinq jours sur TF1, j’ai eu d’un seul coup du temps devant moi et je me suis mis à écrire ma première pièce de théâtre. Je suis à plus d’une dizaine de Succès théâtraux aujourd’hui. J’ai sûrement eu de la chance aussi mais le premier secret, ça reste le travail et peut être aussi beaucoup de curiosité.
Vous avez dit, dans une récente interview, que les gens des médias ont le sentiment d’être un monde à part… Qu’entendez-vous par là ?
Contrairement à ce que certains peuvent penser – hormis ceux avec qui je travaille et que je choisis, je fréquente peu ce milieu et surtout je me rappelle d’où je viens. Même si j’ai forcément changé !
Comment en serait-il autrement après trente ans de travail dans les médias.
Je n’oublie pas ce qu’est la vie normale de la majorité de ceux qui nous nous écoutent, nous lisent ou nous regardent.
Nous avons traversé une période assez difficile, cela nous a permis de réfléchir sur nos implications au quotidien avez-vous également fait cette introspection ?
Sûrement moins que d’autres, puisque j’ai eu cette chance de pouvoir continuer à travailler quotidiennement pour la radio. J’ai plutôt ressenti comme une mission le fait de continuer à distraire et amuser ceux qui restaient bloqués chez eux pendant ces confinements successifs. On avait l’impression d’être des résistants (toute proportion gardée) et en même temps des privilégiés au service du plus grand nombre.
Avez-vous changé ou amélioré des choses dans votre quotidien, de nouvelles priorités dans votre vie ?
J’essaie toujours de faire du sport ;
Régulièrement, j’arrête de fumer puisque régulièrement je reprends !
Et de plus en plus, je me réserve des moments de tranquillité dans ma Normandie natale, en enregistrant d’avance quelques émissions pour pouvoir « breaker » deux ou trois jours de temps en temps.
On dit que vous préférez mettre en lumière et recevoir dans vos émissions de jeunes talents plutôt que vos amis, est-ce toujours vrai ?
C’est la chose la plus difficile dans ce métier : répondre aux sollicitations de celles et ceux qui sont parfois devenus des camarades mais ne pas oublier de mettre en avant de nouveaux talents et faire découvrir des artistes encore inconnus. Ne pas se laisser influencer par les attachés de presse ou les connivences professionnelles, n’est pas toujours la chose la plus aisée. J’en ai toujours conscience et j’y veille même si je ne vais pas me priver de recevoir certains talents sous prétexte que je les connaîtrais. Je ne reçois en tout cas jamais dans mes émissions sur France 2 Vincent Dedienne, Gaspard Proust, Michaël Gregorio ou maintenant Thomas VDB pour leurs spectacles que je produis. Quand ils viennent, c’est pour la promo d’un livre ou un film pour lesquels je ne suis pas associé. C’est une règle que je respecte. Sur RTL, radio privée, en revanche, j’y suis autorisé.
Vous faites partie des personnalités incontournables de la tv, mais vous êtes également multi-facettes, radio, écrivain…
Y aurait-il un nouveau challenge qui vous motiverait ?
J’aurais rêvé me lancer dans la presse écrite ou diriger une radio mais j’en suis revenu ! Je vois bien les contraintes et les soucis que cela génère. Je préfère rester artiste ! Je ne suis pas journaliste et j’en profite. Je compte bien encore écrire pour le théâtre. J’ai deux pièces déjà programmées. Stéphane Plaza, Valérie Mairesse et Jean Fi Jansen en janvier dans « Un couple magique » au théâtre des bouffes Parisiens. Et Michèle Bernier avec Frédéric Diefenthal dans « Je préfère qu’on reste ensemble »
en septembre au théâtre des Variétés. Mon gros projet, C’est ma comédie musicale sur les Marx Brothers pour dans deux ou trois ans.
Êtes-vous un homme passionné ou de passions ?
Oui suis passionné par le spectacle, les artistes et aussi le Football ! Suis fan de l’Olympique de Marseille. L’autre passion de ma vie, c’est aussi Marie Laforet. C’était devenue une amie et elle manque beaucoup.
Quels sont vos futurs projets ?
En dehors des spectacles cités précédemment, peut-être un jour je remonterai sur scène en one man show. Qui sait, pour mes 60 ans…
Que pourriez-vous souhaiter aux lecteurs du LiFE magazine pour cette fin d’année ?
Une vie sans masque, de l’amour et de l’amitié sans gestes barrières et surtout pour l’année prochaine, un bon vote !