JULIE DE BONA UNE FEMME DÉTERMINÉE

Après plusieurs séries à succès, dont le Bazar de la charité, Peur sur le lac,
Julie de Bona est aujourd’hui une figure incontournable du petit écran.

Nous traversons aujourd’hui une période complexe, quel est votre ressenti face à cette situation inédite en tant qu’artiste ?

La culture est essentielle à notre âme ! Lors du 1er confinement, nous avons été ramenés aux éléments fondamentaux à notre vie : la médecine évidemment mais aussi tout le fonctionnement dit essentiel de notre société, mais les artistes ne l’étaient pas. Il a fallu rester humble face aux choses essentielles pour survivre à cette pandémie. Le 2ème confinement à lui été réfléchit légèrement différemment, nous nous sommes rendu compte que l’âme avait besoin d’être nourrie et cela passe par l’art notamment. Pour ma part, en tant que citoyenne, j’ai soif de culture, ça me manque terriblement, le théâtre, la danse, les concerts, les musées et l’apéro …(rire) : la réunion des copains est un art aussi. J’ai besoin d’art pour vivre ! J’ai eu la chance de pouvoir continuer à exercer mon métier en tournant à Marseille, une fiction pour la télévision « Plan B ». C’est important et je mesure le privilège d’avoir tourné à cette période.

Comment arrivez-vous à concilier votre vie devant les projecteurs et votre vie de famille ?

Tout simplement en évitant les mélanges ! J’épargne ma famille, quand je suis en tournage je suis à fond dedans. Ils viennent par moment me rendre visite, pour pas que nous soyons trop longtemps  éloignés mais je ne les expose pas et ne les mets pas dans la lumière, afin de ne pas les perturber. Ils n’ont pas choisi ça et je le respecte ! Et puis, je ne tourne pas toute l’année ! Il y a plusieurs mois par an où je suis pleinement en famille et avec mes amis, chez moi, loin de la lumière.

Vous avez fini de tourner à Marseille votre prochaine série plan B, parlez-nous de cette mère de famille à qui tout réussit et qui bascule dans le drame lorsque sa fille se suicide. Comment arrive-t-on à surmonter ses émotions face à une telle tragédie ?

Florence Morin est une femme qui a réussi, c’est une forte personnalité, qui a voulu allier toutes les femmes en elle : la mère, l’animatrice, la maîtresse, la meilleure amie… avec force et humour. Elle est très étonnante au début jusqu’à ce que l’on comprenne que sa fille se suicide. Nous avons mal pour elle car nous comprenons qu’elle a raté pas mal de choses… Elle se remet en cause pour comprendre ses erreurs et essayer de trouver une meilleure harmonie entre toutes les facettes de sa personnalités. J’ai créé un personnage que j’ai travaillé en profondeur en immersion avant le tournage, à Europe 1. J’ai fait un stage au sein de l’émission « Culture Médias » de Philippe Vandel pour comprendre les codes de l’animation radio. Florence est une maman de deux ados, c’est très éloigné de moi. Je dois avoir de l’empathie pour ce personnage tout en la séparant de moi.

Nous avons eu l’occasion de vous voir dans différentes séries et également dans différents registres, quel est celui où vous vous sentez le mieux ? La comédie ? Le polar ?

La comédie et le drame ! J’aime ces 2 émotions : le rire et les larmes. Transcender une situation dramatique par le rire ou amener du drame dans la comédie pour l’approfondir. Le fantastique et les sujets de société, sont deux autres registres qui me plaisent aussi beaucoup.

Quel est l’acteur ou l’actrice avec qui vous rêveriez de jouer ?

Pour la réponse midinette, sans hésiter : Sophie Marceau et Vanessa Paradis, je suis une fan inconditionnelle de ces deux grandes actrices ! Et je rêverai également de jouer avec d’autres monstres sacrés comme Gérard Depardieu, Karine Viard, Daniel Auteuil, Juliette Binoche, François Cluzet …

Votre meilleur souvenir de tournage ?

Impossible d’en choisir un ! Me vient en tête des rencontres, avec la généreuse et joyeuse Michèle Bernier qui est devenue ma « maman de métier » depuis notre tournage sur « La mala s’en mêle ». Celle avec Caroline Anglade rencontrée sur « Une mère sous influence » qui est devenue une vraie amie. Mais je peux également citer la réalisatrice Stéphanie Pillonca et ce « tsunami d’émotions » vécu avec les petites actrices atteintes de Trisomie 21 sur le tournage d’« Apprendre à t’aimer »… Les scènes d’émotions de folies sont aussi d’intenses et précieux souvenirs de tournage, sur « Innocente » par exemple ou alors le plan séquence dans l’incendie pour « Le Bazar de la charité ».

Quels sont vos futurs projets ?

Je viens de tourner un unitaire pour France 2 « Mise à nu » autour du revenge porn. Et je suis actuellement, sur un nouveau beau projet encore confidentiel, je vous en parlerai très prochainement avec plaisir

Que pourriez-vous souhaiter aux lecteurs du LiFE magazine pour cette année 2021 ?

Je souhaite aux lecteurs de LIFE magazine, une année remplie de lumière !