Joel Dicker Once upon a time …

Joël Dicker, auteur à succès ayant vendu 20 millions d’exemplaires de ses romans traduits en 40 langues, revient avec un nouveau livre surprenant, « La très catastrophique visite du zoo » (éd. Rosie and Wolfe). Contrairement à ses précédentes œuvres, qui ont toutes été des best-sellers depuis « La Vérité sur l’affaire Harry Quebert », ce nouvel ouvrage place les enfants au cœur de l’intrigue. Nous le retrouvons pour une interview en toute décontraction pour le plus grand bonheur des lecteurs du LiFE Magazine.

 

Qu’est-ce qui vous a poussé à créer un récit centré sur des enfants pour « La très catastrophique visite du zoo », et quel message souhaitez-vous transmettre à ce jeune publique ?

La création de ce livre a été particulière : je suis d’abord parti d’une curiosité. Je voulais essayer une narration par un enfant, pour voir ce que cela donnait. Rapidement, je me suis pris au jeu. J’ai aimé l’humour et la liberté de ton. Je me suis rendu compte que le point de vue d’un enfant sur le monde des adultes permettait un livre qui pourrait être lu et compris à différents degrés tant par des enfants que par des adultes. Le message que je voudrais passer avec ce livre est de donner du plaisir de lecture aux plus jeunes, de leur rappeler que la lecture est un moment de plaisir, de divertissement et quelque chose qui les accompagnera toute leur vie et les construira.

En quoi ce livre se distingue t-il de vos précédents romans, tant en termes de style que de contenu ?

Ce livre est différent des autres car il n’y a pas de meurtre. Ce n’est pas un polar. Mais c’est une enquête, menée par une petite fille. Le ton est donc très différent, et le style même du livre forcément aussi, mais si mes lecteurs retrouveront l’ADN de mes livres : l’envie de tourner les pages.

L’idée d’une enquête menée par des enfants est originale. Comment avez-vous développé les personnages ?

J’ai développé ces personnages comme les personnages de mes autres livres : il faut d’abord les installer psychologiquement, c’est-à-dire leur donner une forme d’existence non pas physique (je ne les décris pas) mais existentielle : ils ont leur caractère, leurs défauts, leurs particularités. Ce n’est qu’ensuite qu’ils endossent le rôle d’enquêteurs.

Quel est votre rituel pour l’écriture d’un nouveau livre ? Ou puisez-vous l’inspiration ?(sourire)

Mon rituel est le même : écrire, écrire, écrire, écrire, puis effacer, effacer, effacer, effacer, puis recommencer, encore et encore, jusqu’à que finalement je trouve le chemin de la première idée du livre. Cela peut prendre des mois. C’est fastidieux mais gratifiant.

 

 

En 2018 votre livre sur l’affaire Harry Quebert a été adaptée à la télé. Selon vous quelle est la différence entre l’écriture où l’on peut s’imaginer ce que l’on veut et l’adaptation de l’ouvrage au cinéma ou à la télé. ?

Un livre et un film sont forcément totalement différents. On ne peut pas les comparer. C’est comme comparer de la viande et du poisson. Dans un livre, le lecteur est créateur puisqu’il imagine tout. Alors qu’un film tout est décidé par une tierce personne. La lecture a un impact plus fort sur le cerveau que le cinéma (ce qui n’enlève rien à la grandeur du cinéma !)

Comment vivez-vous le passage de l’écriture de thrillers à celle d’un récit destiné à un public plus jeune, quels défis cela engendre-t-il pour vous?

Ce n’était pas un passage abrupte, cela s’est fait peu à peu. On reste dans une enquête malgré tout, donc c’était un plaisir pour moi de repenser l’enquête, de découvrir un nouveau point de vue. C’était une aventure pour moi qui m’a donné beaucoup de plaisir.

Que pourriez-vous souhaiter à nos lecteurs du LiFE Magazine ?

Je voudrais souhaiter à tout le monde : de la santé et de l’apaisement.