Fauve Hautot, icône moderne de la danse et de la scène artistique, nous ouvre les portes de son univers. Après avoir ébloui le public lors de la cérémonie d’ouverture des JO, elle s’apprête à conquérir de nouveaux horizons avec sa carrière d’actrice. Entre projets audacieux et sa passion pour la danse, Fauve continue d’allier exigence artistique et accessibilité. Elle se confie aux lecteurs du LiFE Magazine pour notre plus grand plaisir.
Comment avez-vous vécu votre prestation à la cérémonie d’ouverture des JO et quel impact cela a-t-il eu sur votre carrière ?
Paris était transformée, le monde fêtait sous cette pluie diluvienne. J’ai adoré participer à ce tableau, toutes les danses y étaient représentées, une concentration maximale s’apercevait dans les yeux de tous les artistes, le direct possède cette adrénaline qui rend unique un moment de vie. Je remercie Maud Le Pladec, aujourd’hui directrice du CCN de Nancy, qui me permet de m’exprimer sur d’autres terrains de jeu. Cette scène fut aussi la première fois où nous dansions avec Romain Guillermic, champion du monde de danse électro. Cette cérémonie a nourri l’envie de créer ensemble, aujourd’hui, nous avons fondé notre compagnie de danse : SAME BUT DIFFERENT.
Qu’est-ce qui vous a poussé à retrouver votre fauteuil de juge pour cette 14ème saison de « Danse avec les stars » ?
DALS est un programme que j’affectionne, auquel je participe depuis 2011. Cette émission a été, est toujours, un formidable terrain d’apprentissage. J’y ai développé ma danse, ma chorégraphie, ma réalisation, ma pédagogie. Être membre du jury me permet d’étayer mon discours, d’aiguiller des non-professionnels, d’avoir une parole simple afin de rendre accessible l’art de la danse. Ce programme est familial, il rassemble, peut créer des vocations. Ça me rappelle aussi qu’adolescente, je rêvais en regardant les danseurs dans l’écran.
Entre « Bastion 36 » sur Netflix, « Délocalisés » au cinéma et vos projets à venir en fiction, quelles sont vos prochaines envies d’acting ?
L’envie de jouer, fort. Prendre part, servir et défendre un projet. Être stimulée par l’écriture, la vision d’un(e) réalisateur(trice). Faire vivre un personnage, en danse, comme en jeu, j’aime interpréter. Il a quelque chose de transcendant. Rêver a du bon, on verra !
Que pouvez-vous nous dire sur votre personnage dans « Rien ne t’efface » et l’expérience de travailler avec Jérôme Cornuau ?
Travailler avec Jérôme Cornuau, c’est partager, communiquer et créer avec un artiste, un homme investi à 100%. Il y a une grande liberté de propositions. C’est un réalisateur avec lequel j’avais envie de travailler, je connaissais son travail, son implication et sa bienveillance. Le personnage de Sabine est un cadeau, elle m’a fait vivre toute une palette d’émotions.
Comment se déroule la création de votre compagnie de danse avec Romain Guillermic et quels sont vos objectifs ?
En parallèle, avec Romain Guillermic, nous développons notre compagnie : SAME BUT DIFFERENT. Nous revenons du Ballet de Lorraine, où Maud le Pladec nous a confié une carte blanche, nous avons réalisé un plan séquence avec les danseurs du CCN. La danse, la chorégraphie, la réalisation, l’enseignement sont des mots qui nous animent. L’envie d’un spectacle vivant, prochainement…
Comment la danse influence-t-elle votre carrière d’actrice ?
La danse a toujours été pour moi une histoire de ressenti, de recherche, de travail. C’est un art qui demande un grand investissement. J’aborde le jeu, quand on me confie un rôle, avec la même énergie. J’aime travailler, parole de passionnée, je trouve que la recherche apporte une grande liberté d’action.
Vous avez évoqué votre goût du risque dans votre carrière, pouvez-vous nous donner un exemple concret ?
Être en scène est un risque à chaque fois, c’est vertigineux. Ce n’est pas tant le goût du risque que j’aime mais plutôt la curiosité du risque, elle permet le dépassement de soi, d’aller découvrir d’autres espaces insoupçonnés.
Vous êtes passionnée de lecture, si vous ne deviez choisir qu’un livre quel serait-il et pourquoi ?
Question ardue ! Chaque lecture a son temps. Une bibliothèque dans la chambre, une émotion particulière à citer Jack Kerouac et Hubert Selby. Le cousin de ma mère m’offrait un livre chaque Noël, ces écrivains étaient sa sélection. Il a initié mon goût pour la lecture. Une étagère dans le salon, où Virginia Woolf : Une chambre à soi, Anaïs Nin : Ce que je voulais vous dire, et d’autres paroles de femmes y sont posées. J’aime apprendre de l’expérience des uns et des autres.
Que pourriez-vous souhaiter aux lecteurs du LiFE Magazine ?
Une belle journée, rayonnante ! Un été, radieux.
Profitez à fond, vivez fort… et surtout, faites ce qui vous fait vibrer ! Let’s go !