Acteur, réalisateur et humoriste, Éric Fraticelli multiplie les projets. Après le succès de la série « Plaine Orientale », sur Canal+, il sera prochainement sur scène avec son one-man-show « 30 ans : What Happened » et prépare la sortie de son prochain film,
« Permis de détruire », attendu en Mars 2026. Rencontre sous le signe de la bonne humeur !
La série « Plaine Orientale » a connu un très beau succès dernièrement sur Canal+. Comment avez-vous vécu l’accueil du public ?
Quand j’ai vu la saison 1 avant qu’elle ne soit diffusée pour la première fois, je me suis dit que Pierre Leccia, le scénariste et réalisateur, avait réussi un vrai tour de force. Ce qui était loin d’être évident après avoir magistralement fait Mafiosa 4 et 5. Mais je me demandais justement comment le public allait recevoir cette nouvelle histoire. Dès la diffusion des premiers épisodes, j’ai pu constater que c’était un succès. Dans la rue comme sur mes réseaux sociaux, je n’avais jamais reçu autant de témoignages vantant un projet sur lequel j’avais travaillé.
Que pouvez-vous nous dire sur l’évolution de votre personnage dans la saison 2 ?
Nous n’avons reçu aucune consigne concernant la communication de la saison 2, alors je ne vais pas prendre le risque de trahir Canal+, Image & Compagnie ou Pierre Leccia qui est d’ailleurs toujours en écriture. C’est donc trop tôt pour vous répondre.
Cette série ancre son récit en Corse, votre terre d’origine. Quelle importance a-t-elle dans votre façon de raconter des histoires ?
Consciemment ou pas, votre culture, le monde duquel vous venez ou celui dans lequel vous vivez (si ce n’est pas le même), votre entourage, interviennent directement ou indirectement dans votre travail d’artiste. C’est tout ça qui a fait de vous la personne que vous êtes, avec bien sûr votre individualité, votre psychologie, et votre propre façon de percevoir tout cela. Donc, que votre terre d’origine soit la Corse ou une autre, l’importance est grande.
Vous serez également de retour sur scène à travers toute la France avec votre one-man-show « 30 ans : What Happened », quelle a été l’envie première derrière ce spectacle ?
L’envie première ? L’envie tout court, celle qui vous pousse à faire des choses dans la vie. La scène est beaucoup plus intense que le cinéma ou la télé. En face de vous, des yeux et non pas le plexiglass d’une caméra. Les gens me manquaient. Et puis ça fait 30 ans que j’ai commencé le métier, c’est une manière de fêter cet anniversaire…
Entre l’humour et la fiction, quel exercice vous semble aujourd’hui le plus proche de vous ?
Lorsque je joue, je ne suis pas dans l’imitation ou l’imagination, je suis dans le ressenti, je suis le personnage. Pour cela, fatalement, il faut avoir en soi une partie de vous qui corresponde au profil que vous devez incarner. Ce n’est peut-être qu’une partie infime de votre personnalité, moins visible, moins grande que celle qui se dégage de vous au quotidien, mais ça reste une partie de vous. J’aime jouer les deux, mais j’ai plus d’admiration et de respect pour l’humour. C’est une manière de dire qu’on aime la vie et de partager cet amour avec les autres. De plus, la comédie est ce qu’il y a de plus difficile à jouer à mes yeux, donc, quand vous arrivez à faire rire, la satisfaction est plus grande. Jouer « Belette » l’idiot que j’incarne dans le « Clan » est bien plus difficile que César Carlotti de « Plaine Orientale ». Mais attention, aucun des deux n’est facile à faire.
Vous préparez la sortie de votre nouveau film, « Permis de détruire », prévue pour début 2026. Pouvez-vous nous en dire quelques mots ?
Au début de l’histoire, on apprend que Romain, le dentiste qu’incarnait Didier Bourdon dans « Permis de construire », a vendu le centre médical qu’il était en train de construire en Corse quelques mois après s’y être installé. Il ne se faisait pas à la vie insulaire. Et c’est Dominique, un autre dentiste, joué par Patrick Timsit, qui a racheté. Il n’est pas originaire de l’île de beauté, mais il se sent plus Corse que les Corses eux-mêmes. D’ailleurs, quand il apprend qu’une centrale électrique va être construite dans « son » village, il veut s’y opposer et décide pour cela d’employer une méthode « Corse » anachronique, pour ne pas dire archaïque. Il va pour cela déposer « un permis de détruire »… Heureusement, que son ami Olivier, un psychologue venu de Lyon pour travailler à ses côtés dans le centre médical (incarné par Kad Mérad), est là pour l’aider à régler tous les problèmes que cela va lui poser. Et sa femme, Clémentine (Claude Perron), va l’aider à trouver des solutions plus pacifistes…
Quels sont vos futurs projets après cette période particulièrement riche ?
Je prépare mon prochain film qui pourrait se tourner au printemps 2026, la tournée de mon spectacle dans toute la France, en Belgique, Suisse, et une dizaine de dates à l’étranger, (étalée entre l’été 2026 et décembre 2027), avec en cerise sur le gâteau, l’Olympia le 7 janvier 2027, suivie de plusieurs Zéniths… Et le tout en entrant en écriture d’un très beau projet, mais secret pour l’instant…
Que pourriez-vous souhaiter aux lecteurs du LiFE magazine ?
Chers lecteurs du Life magazine, vous pouvez rater un film, une série ou autre, mais il y a une chose à côté de laquelle vous ne pouvez pas passer, c’est votre vie, votre propre histoire, alors, soyez heureux !!!!



