Né le 22 juillet 1973 à Senlis, Christophe Michalak grandit aux côtés de sa mère, infirmière d’origine italienne.
Le petit garçon s’évade grâce au cinéma, adolescent il devient un inconditionnel du réalisateur Alan Parker.
Très jeune, il commence son apprentissage à la chambre des métiers d’Angers et décroche un CAP de pâtissier. Sorti premier de sa promotion, il gagne peu de temps après le concours de meilleur apprenti qui lui ouvre les portes du Hilton Park Lane de Londres.
Au début des années 90 Christophe Michalak démarre son parcours qui va le mener aux quatre coins du monde pour parfaire sa formation. Après Londres, il revient en France en 1993 et travaille à Hôtel Negresco à Nice pendant deux ans, puis pour le traiteur Fauchon jusqu’en 1997. Il s’envole pour Kobé au Japon pendant un an pour ouvrir une pâtisserie, puis pour New York où il est consultant pour Pierre Hermé (1998–1999). De retour à Paris, après un passage par la maison Ladurée, il devient chef pâtissier de l’hôtel Plaza Athénée en 2000. La consécration arrive en 2005, il remporte le titre de Meilleur pâtissier du monde !
Passionné par son métier, Christophe Michalak s’attèle à la rédaction d’ouvrages dans lesquels il délivre quelques uns des secrets de sa pâtisserie. En 2007, il publie son premier livre de recettes : « C’est du gâteau ». Depuis il a publié plusieurs déclinaisons gourmandes pour notre plus grand plaisir !
Il distille également ses conseils à la télévision. En 2012, la chaîne Teva lui confie la présentation de l’émission Le gâteau des mes rêves, dans laquelle il exécute une recette chez un particulier en détaillant les techniques à mémoriser. A la rentrée 2013, il arrive sur France 2 et intègre le jury de l’émission Qui sera le prochain grand pâtissier ? Parallèlement, il anime une autre émission culinaire quotidienne, « Dans la peau d’un chef ». En septembre 2013 il partage sa vocation en ouvrant une école de pâtisserie à Paris, la Michalak Masterclass, un lieu de rencontre et d’échange où le chef transmet aux passionnés de la pâtisserie, qu’ils soient professionnels ou amateurs, un peu de son savoir.
Une école accolée à un espace de vente où le chef propose des petits bijoux de pâtisseries, inspirés du monde des super-héros.
Bienvenue dans cet univers tout en douceur !
On ne présente plus Christophe Michalak grande star des chefs pâtissiers qui réinvente à l’envi les
grands classiques, sublime les produits et relooke avec succès la pâtisserie !
Rencontre avec ce génie de la pâtisserie dont les créations sont des hymnes au bonheur et à la
douceur !
Racontez-nous ! Quel est votre parcours ?
Passionné de dessin et d’architecture, je rêvais d’intégrer les Beaux-Arts. Finalement la gourmandise l’a emporté, j’ai décidé de devenir pâtissier. Apprentissage dans le Maine et Loire, puis départ pour Londres, Bruxelles, Nice, Paris,Tokyo, New-York et retour à Paris. Ponctué de palaces prestigieux et de célèbres pâtisseries comme Ladurée ou Pierre Hermé.
À 26 ans j’intègre le Plaza Athenée comme chef pâtissier. Je gagne la Coupe du monde de la pâtisserie en 2005, je démarre ma boite de conseils et parcourt le monde pour donner des cours de pâtisserie.
2013 signe mes débuts de chef d’entreprise, avec la création d’une école, de plusieurs pâtisseries puis quelques années plus tard d’une boulangerie.
Comment êtes-vous venu à la pâtisserie ?
Totalement par gourmandise et je voulais vite être autonome pour soulager financièrement ma maman qui était aide-soignante et faisait des ménages pour que l’on ne manque de rien…
J’ai eu le meilleur exemple sous les yeux, cela m’a donné une ténacité de dingue, que je n’ai jamais perdu !
Vous êtes à la tête de plusieurs établissements, comment faites-vous pour garder un œil attentif sur chacun d’entre eux en conciliant en plus vos obligations médiatiques et personnelles ?
Un seul mot, rigueur, puis faire confiance et surtout bien s’entourer…
Savoir déléguer et manager et aussi important qu’être créatif.
Et ceux qui me connaissent savent que je ne lâche rien et que je passe beaucoup de temps à trouver les techniques les plus performantes pour être le plus efficace possible.
Vous avez écrit plusieurs ouvrages et recettes sur vos pâtisseries, est-ce l’idée du partage qui vous a motivé ?
L’objectif était de rendre la pâtisserie plus simple à la maison, la rendre aussi plus désirable et rock’n’roll. À notre époque, celle des réseaux sociaux pas rêver, il a fallu beaucoup de travail pour rendre ce métier sexy.
Parlez-nous de votre concept de la MasterClass que vous avez ouvert en 2013 ?
L’idée est très simple, réaliser des cours de pâtisserie pour une dizaine de personnes, mais c’est le chef qui travaille devant vous ! Cela vous permet de stimuler vos 4 sens, la vue, le toucher, l’ouïe, l’odorat et vous concentrer sur la réalisation et les tours de mains.
Nous abordons comme cela beaucoup plus de choses que si nous devions attendre que chaque élève beurre son plat ou casse ses œufs.
En 3 heures, on apprend énormément !
On ne fait pas de gâteaux ultra compliqués pour flatter notre ego, mais des gâteaux qui vont susciter des émotions et seront réalisables à la maison.
Comment pourriez-vous définir votre univers gastronomique ?
Un univers gourmand et rock !
Quel est selon vous le dessert estival incontournable ?
Tout dépend de la personne et de la saison ! On a tous un palais différent, donc difficile de contenter tout le monde… Personnellement j’aime les plaisirs simples et régressifs, j’aime beaucoup la fraîcheur et l’originalité de mon dernier cheesecake fraise-rhubarbe en forme de sushis (trompe-l’œil).
Où trouvez-vous l’inspiration pour enrichir et sublimer vos créations ?
Partout, je suis en mode « ON » non-stop, tout m’inspire !
Je regarde, je goûte tout, c’est mon plaisir absolu, toujours évoluer et grandir…
La pâtisserie est-elle une passion ? ou diriez-vous plutôt une satisfaction ?
Passion absolue, c’est presque animal et instinctif… privez moi de pâtisserie et je deviens un fauve que l’on garde en cage j’aime trop ça, je suis addict total.
Si vous deviez, vous définir par une gourmandise quelle serait-elle ?
Sans hésiter le Paris Brest, création universelle et où je craque totalement pour le praliné… et on peut le proposer à la noisette, au pécan, à la pistache…. C’est sans fin, et qu’est-ce que j’aime ça ! De nos jours on veut tout alléger ! Le sucre, le beurre, la crème… (rires)
Serait-il possible de retrouver une de ces créations lights dans vos boutiques ?
On enlève déjà 30 % de sucre et de gras depuis des années dans la pâtisserie… Si vous voulez vous faire plaisir dégustez votre dessert à l’heure du goûter, et dînez léger le soir. Faites-vous plaisir et faites du sport !
Quel souvenir d’enfance associez-vous à la pâtisserie ?
Définitivement le souvenir du flan acheté par ma grand-mère dans une boulangerie de Senlis. Il est devenu ma madeleine de Proust, j’ai toujours l’émotion d’un petit enfant à chaque fois que je savoure un flan…
Quels sont vos futurs projets ?
L’ouverture d’un nouveau lieu qui va mélanger l’univers de ma pâtisserie et celui de ma boulangerie. Un lieu où on a envie de rester des heures ! Et rendre encore plus heureuse ma femme. Plus grosse mission ever ! (sourire).
Que pourriez-vous souhaiter aux lecteurs du LiFE Magazine ?
Plein de jolies choses, une santé de fer, beaucoup de joie et pourquoi pas de venir se régaler dans une de mes pâtisseries (rires) !