CAROLINE ANGLADE Tout feu tout flamme !

Après plusieurs séries tv et films à succès, dont Divorce Club » de Mickal Youn et « Tout simplement noir » de Jean-Pascal Zaadi, mais également « Sauver Lisa » prochainement sur M6 et au cinéma dans le film « la Scala» de Bruno Chiche. Caroline Anglade, femme pétillante, tout feu tout flamme est aujourd’hui une comédienne reconnue du public ! Elle se confie aux lecteurs du LiFE magazine sur ses futurs projets…

Vous avez une actualité assez chargée pour cette fin d’année, racontez-nous ?

Année effectivement assez chargée mais très enrichissante en rencontres, je suis ravie d’avoir pu alterner des rôles aussi différents les uns des autres. En tant que comédien, c’est ce à quoi nous aspirons, je me régale en allant sur des chemins et des émotions différentes.
Je tourne actuellement mon 3ème long métrage, après avoir tourné, en début d’année pour deux fictions (dont une comédie de noël sur TF1 et
« Sauver Lisa » la mini-série de M6).
J’ai tourné « La scala » de Bruno Chiche avec Pierre Arditi, Yvan Attal, Pascale Arbillot et Miou-Miou. C’est une très belle histoire de transmission de père en fils, chefs d’orchestre de musique classique. C’était un merveilleux tournage sur lequel j’ai dû apprendre les bases du violon avec Anne Gravoin, qui m’a enseigné son art.
Dans la foulée, j’ai eu le bonheur d’enchaîner sur le film « Plancha » d’Eric Lavaine, que nous avons tourné en Bretagne. J’ai pu y retrouver Franck Dubosc, que je connais bien pour avoir tourner ensemble, sur plusieurs projets. Nous étions entourés d’une joyeuse bande, puisque Guillaume de Tonquedec, Lionel Abelanski, Lambert Wilson et Jerôme Commandeur complètent la distribution.
Et à la rentrée, c’est dans une autre ambiance, que j’ai tourné pour le film de « Belle et Sébastien : nouvelle génération » qui reprend l’histoire d’amitié, que nous connaissons tous, entre un chien et un petit garçon. Je joue pour ma part, le rôle de la maman de Sébastien. Nous avons la joie de tourner cette jolie histoire, dans les Pyrénées. Les décors de montagnes sont sublimes.

Quel est votre regard sur la diversité et la place de la femme d’aujourd’hui au cinéma ?

J’ai envie d’apporter une réponse assez positive à cette question, parce que j’ai le sentiment que nous évoluons dans le bon sens.
Les femmes prennent la parole, créent, proposent… que ce soit des réalisatrices, des comédiennes, des productrices… notre place se dessine (heureusement), de plus en plus et de mieux en mieux. Ça met du temps et il reste du chemin à parcourir, pour qu’il y ait un semblant d’égalité, nous n’y sommes pas encore mais je constate qu’il y a du changement.
Pour visionner beaucoup de films et aller régulièrement au cinéma, il y a de plus en plus de beaux rôles féminins bien écrit, pour tous les âges (ce qui est une évolution) ; nous avons pu suivre le parcours d’actrices qui reviennent encore plus fortes et plus belles après cinquante ans, grâce à leur détermination et l’évolution du regard de la profession…
J’observe autour de moi beaucoup de femmes, qui font de grandes et belles choses qu’elles transmettent aux générations à venir, dans tous les métiers du cinéma y compris, les équipes techniques. C’est assez réjouissant et positif, même si, le chemin pour normaliser tout ça est encore long !

Est-ce que la crise sanitaire a été propice à des remises en questions pour vous ?

Les remises en questions ont été décuplées parce que nous étions tous face à nous-même, coupés de notre vie sociale. Pour ma part, cette arrêt forcé, m’a permis de me connecter encore plus à ma famille.
Le confinement m’a ouvert à d’autres horizons artistiques. J’ai eu une envie profonde de continuer à créer, de m’exprimer via l’écriture, le chant…
J’ai eu la chance de me confiner dans notre maison de campagne et d’être en contact direct avec la nature. Et la question de quitter la ville définitivement a souvent traversée mon esprit.
Mais au final, je me rends compte que j’ai besoin de la dynamique de la ville, d’avoir facilement et directement accès à la culture pour m’épanouir. C’était revigorant de faire une pause et prendre le temps d’y réfléchir même si j’ai rapidement été heureuse de pouvoir retrouver les cinémas, les terrasses, les amis, la vie collective.
Sur le plan écologique, il y a eu une prise de conscience collective, lorsque nous avons compris que la nature reprenait ses droits. J’espère sincèrement que l’on s’y tienne et que l’on conserve nos bons reflexes à ce sujet.

Vous êtes sans nuls doutes une femme active avec un agenda bien rempli, et 2 bouts de choux à gérer, comment est Caroline Anglade en rentrant à la maison le soir ?

C’est une femme fatiguée, épuisée… (rires) comme tout à chacun, on aimerait pouvoir rentrer de notre journée de travail et se détendre tranquillement.
Mais non ! la vie continue et dès 17h-18h, une deuxième journée débute avec deux enfants. Heureusement, j’ai un compagnon avec qui nous nous partageons les tâches.
Dans une vie qui va à mille à l’heure, où mes rêves d’actrices se réalisent, je me rends compte de l’importance d’avoir un socle solide. Ma famille est ma bouée de secours et ils sont mes points d’ancrages.
Mener tout de front peut être fatiguant et énergivore mais j’ai besoin de cet équilibre. Il me permet de me ramener à une certaine réalité.

Nous avons eu l’occasion de vous voir dans différentes séries et films mais également dans différents registres, quels est celui qui vous correspond le mieux, la comédie, le drame ?

J’ai commencé ce métier et les cours de théâtres, pour évacuer le trop plein d’émotions en moi et j’avais envie d’exprimer, transmettre et faire sortir tout ces ressentis.
Au début, pour les désamorcer, je choisissais instinctivement l’humour ;
la comédie s’est imposée naturellement quand j’ai commencé le théâtre. J’avais une certaine pudeur, et beaucoup d’émotions intérieurs que je ne souhaitais pas montrer. Mais rapidement, j’ai réussi à explorer une part plus sombre, que j’avais. Ce qui m’a permis d’alterner et de me tourner vers des rôles qui m’emmenaient sur ces différents terrains.
Je n’aurais pas envie d’être cantonnée à un seul genre. Je trouve d’ailleurs que l’on a facilement tendance à enfermer les gens dans un unique registre, alors que nous exerçons ce métier pour naviguer entre tous.
Nous pouvons avoir envie de nous amuser d’une part, puis raconter des histoires plus lourdes, de l’autre. De mon côté, ce qui m’anime c’est la surprise ! J’aime me laisser cueillir par un scénario, un réalisateur, une histoire…peu importe le registre.

Comment pourriez-vous, vous définir en 3 mots ?

Spontanée, instinctive et indécise

Quelles sont vos envies et vos futurs projets ?

J’ai envie de me laisser surprendre par des rencontres et les opportunités professionnelles, et me laisser embarquer dans l’univers des réalisateurs. J’ai encore plein de terrains inconnus à explorer.
A moi aussi de distiller des indices, pour que l’on m’ouvre des perspectives inédites et inattendues
Et pour réussir à garder cette balance, j’ai envie de continuer à grandir aux côtés de mes amis et ma famille, qui sont mes piliers !
Côté projets, je tourne actuellement dans une comédie policière hilarante réalisée par Benjamin Lehrer.
Je suis en promo pour la mini-série « Sauver Lisa » (M6) et défends le rôle de Rose Keller, une jeune maîtresse qui fait des remplacements dans des écoles primaires.
Lors d’une de ses missions, elle rencontre Lisa, 8 ans, une élève particulièrement attachante. Rose comprend rapidement que Lisa est victime de maltraitance et qu’elle est en danger de mort si personne ne fait rien. Face à l’impuissance des services sociaux, elle décide d’enlever la petite fille. Recherchée par la police et par la mère de Lisa, Rose n’a alors pas d’autres solutions que de se réfugier chez sa propre mère adoptive.

Si vous deviez choisir une destination vacances pour cet hiver, quelle serait-elle ?

Au soleil, parce que je l’ai très peu vu cette année (rires) j’ai beaucoup tourné et dans des destinations où le temps était capricieux. Nous avons même dû adapter les tournages, en fonction de la météo… c’est dire !
J’ai besoin de soleil, de vitamine D et je rêve de me poser sur un transat pour lire… ou dormir !

Que pourriez-vous souhaiter aux lecteurs du LiFE magazine pour cette année 2022 ?

Je vous souhaite de rire, de vous instruire, de vous évader et de profiter un maximum de ce que la vie vous apporte.
Du renouveau, du changement, du bien-être… d’être bien dans vos baskets !