Rayonnante et punchy à la fois, la journaliste et présentatrice du journal télévisé du 20h00 sur France 2, Anne-Sophie Lapix se confie pour le plus grand plaisir de nos lecteurs du LiFE magazine et se livre sur son métier et ses passions pour notre plus grand plaisir.
Comment définiriez-vous votre JT ? Quelles sont les prochaines évolutions que vous souhaiteriez apporter, pour la rentrée 2023 ?
C’est un journal ambitieux. Nous essayons de décrypter l’information. La plupart des téléspectateurs reçoivent des alertes toute la journée et connaissent plus ou moins les grands titres. Nous devons absolument apporter une valeur ajoutée. Nous cherchons donc chaque jour à aller un peu plus loin que le simple récit des faits en choisissant des angles, en fournissant des éléments de compréhension. Et puis nous avons la chance d’avoir des bureaux partout dans le monde. Cela nous permet de traiter l’international d’un autre point de vue que celui de Paris.
À la rentrée 2023, nous aurons un nouveau plateau pensé pour nous donner une plus grande proximité avec le téléspectateur et pour mieux utiliser différents écrans didactiques.
Quel est le point commun entre l’exercice du JT que vous occupez maintenant depuis 6 ans sur France 2 et celui, plus convivial et collectif, que vous avez pu connaître au sein de C à Vous ?
Le point commun c’est l’actualité. La première partie de C à vous est dédiée à l’actualité. La différence c’est qu’elle est traitée en grande partie par le biais d’interviews d’acteurs de cette actualité ou de spécialistes. Le 20h c’est le reportage, l’enquête partout en France et dans le monde.
C’est peut-être moins convivial mais c’est très stimulant de chercher comment traiter l’actualité et c’est une grande responsabilité de mettre en valeur le travail des autres.
Quelle est la rencontre professionnelle, qui vous a le plus marqué ?
C’est difficile à dire car j’ai souvent varié les plaisirs, changé de chaîne, d’équipe et j’ai l’impression d’avoir butiné un peu partout pour m’accomplir professionnellement.
Nous vivons dans une période assez complexe depuis déjà quelques années, les nouvelles sont rarement bonnes. Comment faites-vous pour relâcher la pression après un JT éprouvant ?
Je marche… Et lorsque je rentre chez moi je parle d’autre chose. Lorsque je ne travaille pas, je fais du sport, je vois mes amis, je m’active en permanence. Je pense que cette suractivité me permet de ne pas trop me laisser plomber par l’actualité angoissante.
Si vous n’aviez pas été journaliste, quel autre métier auriez-vous aimé exercer ?
J’ai toujours voulu être journaliste. Même si je ne savais pas en débutant mes études quel type de journalisme j’allais pratiquer, la télévision, le journal, l’interview. Ce fut le fruit du hasard. Mais je n’ai jamais eu d’autre idée de métier.
Comment percevez-vous la place de la femme dans le monde professionnel d’aujourd’hui ? Et de façon plus explicite au sein des médias ?
C’est assez vaste comme question ! Il y a eu beaucoup d’efforts et de progrès dans le secteur de l’audiovisuel. En quelques années j’ai vu les choses changer. Il existe toujours des réflexes hérités du passé. On est souvent plus à l’écoute d’un homme qui surjoue l’assurance et l’autorité que d‘une femme. C’est un peu caricatural mais cela perdure.
Avec un emploi du temps chargé, comment arrivez-vous à concilier vie professionnelle et vie privée ?
Comme beaucoup de femmes, je suis très occupée car j’essaie aussi de prendre soin de mes proches, de mes grands enfants. Mais je ne m’en plains pas vraiment. Cela remplit une vie et je veux une vie remplie, qui ne soit pas faite uniquement de travail et de « temps pour moi ».
Où irez-vous vous ressourcer cet été ? Au Pays-Basque ? (sourire)
Il y a de grandes chances effectivement. Je n’irai pas qu’au Pays basque mais il n’y a pas de meilleur endroit pour ralentir mon rythme cardiaque, pour savourer le temps présent, profiter de l’océan et du soleil (oui du soleil, quoi qu’en disent les mauvaises langues).
Passion ou raison ?
Il faut choisir ? La passion s’impose, mais je suis quelqu’un de très raisonnable.
Que pourriez-vous souhaiter aux lecteurs du LiFE Magazine ?
D’être surpris et séduits, sans cesse.