Journaliste depuis plus de 20 ans, passionné par son métier, Christophe Beaugrand est l’une des figures emblématiques de TF1, du divertissement à l’information cet homme au grand cœur
est toujours partant pour de nouvelles aventures !
Il se confie pour notre plus grand plaisir aux lecteurs du LiFE.
Vous êtes à la tête de programmes tels que Ninja warrior avec Denis Brogniart, des Grands bêtisiers, sociétaire des grosses têtes sur RTL, le loto… Le divertissement occupe une place importante dans votre carrière et pourtant on vous retrouve sur la matinale de LCI tous les week-end, comment arrive-t-on à jongler avec ces 2 univers diamétralement opposés ?
Je pense que j’ai une souplesse très particulière, puisque je pratique avec aisance le grand écart ! Plus sérieusement, je fais mon boulot ! Et pour moi c’est la même énergie, la même envie de partager avec le public. Parfois pour divertir, parfois pour amuser, parfois pour informer.
L’idée de départ est la même : parler aux gens.
Il y a quand même un grand écart dans les personnalités que vous interviewez ! (rires) Vous passez de Céline Dion à des hommes politiques, quelle est votre botte secrète pour être aussi à l’aise dans ces 2 registres ?
En effet, ça peut sembler surprenant. Mais pour moi, sincèrement, c’est le même métier : quand on est journaliste on est curieux de tout !
Et surtout curieux de l’autre. Donc interviewer une ministre c’est la même chose qu’interviewer une chanteuse : on bosse la bio, on travaille ses dossiers, on prépare les questions. Et ensuite on se plonge dans les yeux de celle ou celui que l’on questionne pour tenter d’obtenir les réponses les plus intéressantes possibles pour ceux qui nous regarderont. C’est un exercice de sincérité avant tout.
Vous êtes un touche à tout, un vrai caméléon qui s’adapte à chaque situation. Quel nouveau challenge aimeriez-vous relever ?
J’ai toujours pas mal de projets, mais en télé, entre ce qu’on espère et ce qui se fait, il y a souvent un fossé ! Une émission de variété j’aimerais beaucoup et la fiction j’y travaille actuellement…
Une envie de produire ou de jouer dans une fiction serait envisageable ?
Je suis en train de travailler à l’adaptation de mon livre FILS A PAPA(S) en téléfilm. J’ai signé avec une société de production qui a aimé notre histoire. J’ignore si nous arriverons à développer un scénario intéressant et si nous parviendrons à le vendre à une chaîne de télé, mais c’est un challenge très excitant oui.
Parlez nous de NINJA WARRIOR, LE PARCOURS DES HÉROS, que vous présentez avec Denis Brogniart et Iris Mittenaere. Qu’est-ce qui vous a séduit dans ce programme ?
Pour tout vous dire, quand j’ai entendu parler de l’émission, je n’ai pas postulé car je ne m’imaginais pas du tout animer un programme comme celui-ci ! C’est une idée de la chaîne, de m’associer à Denis que je connaissais un peu. L’idée était de créer un duo complémentaire. La magie a opéré tout de suite! On a trouvé notre équilibre, lui plus « commentaire sportif » et moi plus « humeur ». Je pense qu’on a beaucoup appris l’un de l’autre. Et puis c’est une émission pleine de belles valeurs : le dépassement de soi, le mérite, l’effort. Je suis fier que toute la famille se retrouve devant le petit écran pour Ninja tous les ans. C’est devenu un rendez-vous pour les téléspectateurs.
Vous êtes très impliqué au sein de plusieurs associations « Le refuge » ; du Sidaction ou encore de l’opération « Une jonquille pour Curie ». Est-ce là une manière de mettre votre notoriété au profit de causes qui vous tiennent particulièrement à cœur ?
C’est le moins que je puisse faire ! Quand on a acquis une notoriété et que nous avons la chance d’avoir parfois les projecteurs sur soi, il faut faire en sorte que ça serve à quelque chose. Mon combat contre l’homophobie par exemple prend plusieurs formes : la visibilité que j’essaye de donner aux couples homo et aux familles homoparentales via des interviews, des photos sur les réseaux, mon livre etc… Et puis bien sûr l’association « Le Refuge » me tient particulièrement à cœur puisqu’elle recueille des jeunes mis dehors par leur famille parce qu’ils sont homosexuels. J’ai été victime de ce rejet dans ma jeunesse, par mon grand-père chez qui je vivais à Bordeaux pendant mes études. J’ai eu la chance que le reste de la famille me soutienne. Mais dans le cas contraire, aujourd’hui, « le Refuge » est essentiel pour permettre à des gamins de se remettre sur des rails et de retrouver confiance en eux.
Quelles sont les personnalités qui vous inspirent le plus ? Vous êtes en autre proche de Nikos et Denis Brogniart, pourriez vous nous raconter une anecdote inédite ou un souvenir avec eux ?
J’ai toujours rêvé de faire ce métier… et lorsque j’étais enfant, j’écoutais les premières émissions de Laurent Ruquier à la radio en me disant que j’adorerais bosser un jour avec lui.
Et quand la Star Academy a commencé, je regardais l’émission, sans savoir que Nikos allait devenir un proche.
J’ai eu la chance de réaliser mes rêves ! Il y a beaucoup de gens du métier qui m’inspirent et que j’admire. J’adorais Philippe Gildas que j’ai eu la chance de rencontrer. J’admire profondément un Thierry Ardisson ou un Christophe Dechavanne également. Et puis il y a beaucoup d’artistes qui m’impressionnent et qui m’accompagnent, plus qu’ils ne m’inspirent, comme David Lynch ou Mylène Farmer. Le grand écart, toujours, vous voyez !
On me dit que vous êtes un excellent cuisinier ! (Sourires) Est-ce que vous auriez une recette à nous conseiller ?
Oh il y en a tellement ! Je ne sais pas si je suis un très bon cuisinier mais j’aime ça en tout cas. Ma recette préférée, ce sont les tomates farcies de ma grand-mère, mamie Jeannine. J’ai mis très longtemps à me décider à les cuisiner, je n’osais pas, je me disais que je ne ferais jamais aussi bien que ma grand-mère. Au final, mes tomates farcies sont délicieuses, j’aurais dû m’y mettre plus tôt !
Quel est votre péché mignon ?
Ce que je préfère et qui est devenu mon petit rituel, notre petit rituel avec mon fils Valentin, c’est lui raconter une petite histoire avant de dormir. J’essaye d’y mettre les formes et de tout donner. Il adore, il rit, il a les yeux qui brillent. C’est un moment privilégié exceptionnel. J’ai des souvenirs émus de ces instants quand j’étais enfant j’adore l’idée de transmettre à mon tour.
Habituellement c’est vous qui posez les questions ! (Rires) Quelle question que l’on ne vous a jamais posé, souhaiteriez-vous que l’on vous pose ?
Ah ah ah, pas celle là en tout cas ! Je pense que justement, je ne suis pas spécialisé dans les réponses, donc je préfère être surpris par les questions que l’on me pose et répondre spontanément.
Que pourriez-vous souhaiter à nos lecteurs du LiFE magazine ?
Du bonheur avant tout ! Le sien et celui des autres ! Apprendre à accepter ceux qui vous entourent, même s’ils vivent différemment de vous.