Un parfum de Noël flotte dans les airs… Et en Provence, une tradition demeure : repas de Noël rime avec les treize desserts. Le réveillon s’enrichit d’une palette de couleurs et de saveurs gourmandes, propices au voyage et auréolé de religion.
Petit retour en arrière, au XVII ème siècle, lorsque la table se devait d’offrir une multitude de plats sucrés, en signe d’abondance. Ce n’est qu’au XX ème siècle, que l’on associe les treize desserts à La Cène, repas rassemblant le Christ et les douze apôtres.
La composition des treize desserts varie, mais il reste quelques incontournables : tout d’abord, la star : la pompe à huile, spécificité provençale, qu’il faut présenter rompue, comme Jésus le fit avec le pain. Autour d’elle, les quatre mendiants qui représentent les ordres religieux, les noix ou noisettes pour les Augustins, les amandes pour les Carmélites, les figues sèches, pour les Franciscains, et les raisins secs pour les Dominicains. Le nougat noir et le nougat blanc représentent les pénitents noirs et les pénitents blancs.
Viennent ensuite les dattes, et autres fruits d’Orient, rappelant l’origine des Rois mages, et les figues séchées. Enfin, les fruits de saison, raisin, pommes, poires, oranges, clémentines, et pâte de coing complètent le tableau.
Selon la tradition, il faut céder à la tentation et goûter un bout de chaque, pour s’assurer bonne fortune pour l’année qui vient. Pour une fois que la gourmandise porte bonheur…