Tal

Tal Parenthèse enchantée

Tal, en tournée pour la promotion nous accorde de son temps lors d’un déjeuner au son des cigales pour revenir sur ce rêve qu’elle vit éveillé depuis plusieurs années maintenant. Entre confidences, moments d’émotions et de rire, rencontre avec le naturel et l’humilité.

D’où vient cette passion pour le chant et la musique ? Est-ce un don pour vous ?

J’ai toujours été entourée par la musique. Je n’étais pas encore née que je foulais déjà le sol des scènes avec ma mère qui était chanteuse à cette époque. Je pense que la musique est entrée dans mon sang et m’a bercé. J’ai toujours voulu chanter. Après je ne devrais peut-être pas dire cela mais je n’ai jamais réellement pris de cours de chants, je travaille peu ma voix qui est naturelle. Alors oui, peut-être que c’est un don mais je sais que je ne suis pas encore à mon maximum.

Quelles sont vos influences ? Avez-vous un modèle qui vous a porté et inspiré jusqu’à maintenant ?

La musique black, le jazz, le reggae, le hip-hop. Tout d’abord par rapport à mes origines. Mes grands-parents, surtout mon grand-père, étaient des religieux et lorsqu’ils priaient, ils chantaient. Sa voix m’a toujours rappelé la voix de Stevie Wonder, c’est sûrement pour cela que j’affectionne autant ce chanteur.

Après si je ne devais citer qu’une seule personne, en dehors de ma mère (rires), Michael Jackson sans aucune hésitation et ça restera Michael Jackson pour son talent et la personne qu’il était. Il était avant-gardiste et avait une humilité et une volonté de vouloir aider les autres incroyables qui se ressent jusque dans ses textes. C’est quelqu’un qui m’a toujours touché : les clips, la musique, la voix, les tenues, les chorégraphies, tout ! C’est un des plus grands et il restera un des plus grands !

Vous chantez beaucoup de texte en anglais, est-ce plus facile pour vous ?

J’ai toujours chanté en anglais à vrai dire. Depuis toute petite je chante en anglais car les musiques que j’écoutaient à la maison étaient en anglais. J’ai toujours eu des goûts éclectiques et d’ailleurs ça se ressent dans mes albums. Musicalement, il y en a pour tous les goûts, il y a des arrangements un peu rock, reggae, hip-hop, jazz … J’ai baigné dans un univers musical extraordinaire qui me permet chaque jour de faire ce que je fais aujourd’hui, ce dont j’ai toujours rêvé.

Crédit photos : Tal

Vous avez foulé le sol de l’Olympia il y a quelques mois, racontez-nous ce moment mythique ?

J’en ai des frissons rien que de me souvenir de ces deux dates. Il s’est passé quelque chose d’incroyable et d’inexplicable dans cette salle. Bien sur, la salle est mythique, fouler les planches de cette scène vous transporte dans un univers exceptionnel mais en plus, le public a été magique ces deux soirs. Nous étions en symbiose, il a été encore plus énergique, on a eu un échange mystique et fort. En sortant de scène avec les équipes on s’est juste dit que ce l’on venait de vivre était tout simplement incroyable. C’est un moment que l’on oublie jamais.

Vous faites partie de la troupe des Enfoirés, comment cela s’est-il fait ?

Intégrer la troupe des Enfoirés était incroyable. C’est une drôle d’histoire d’ailleurs. On m’a appelé un mardi en 2012, je décroche et on me dit que Jean-Jacques Goldman souhaiterait que je rejoigne la troupe. J’ai d’abord cru à une blague, cela ne faisait même pas un an que j’étais sur le marché français. Le rendez-vous est fixé au lendemain. Au final tout c’est très vite accéléré, en arrivant le lendemain, on m’a donné mes tenues, mes textes et nous avons répété toute la journée. Le jeudi, nous faisions la première.

Vous avez fait partie de Génération Goldmann, vous reprenez ses textes sur scène, quelle est votre relation avec Jean-Jacques Goldman ?

Jean-Jacques Goldman est comme un mentor pour moi. Je l’admire, tant pour sa carrière que pour l’homme qu’il est, si humble. Lorsqu’il était aux Enfoirés, il nous guidait tous, savait exactement quoi nous dire, il dirigeait tout d’une main de maitre tout en restant discret, il était là sans l’être.
Avoir l’honneur de chanter certains de ses textes, c’est un cadeau magnifique pour moi. Il est venu me voir lors de ma dernière tournée au Dôme de Marseille. Le stress ! Comme on le fait souvent, je l’avais invité dans le carré VIP. Il n’y a pas mis les pieds (rires). Il a préféré aller en fosse et chanter et danser avec sa fille ! J’ai halluciné, j’étais sur scène en train de chanter Envole-moi et Pas toi et j’avais en face Jean-Jacques Goldman qui dansait. Le plus drôle c’est que personne ne s’est rendu compte qu’il était là, en fosse. On s’est vu ensuite en backstages, c’est toujours un moment hors du temps lorsque l’on parle avec Jean-Jacques. Et en même temps, je ne me rend plus compte que c’est ce si grand artiste car il est tellement simple et humble. C’est une très belle personne et une des très belles rencontres que j’ai faite jusqu’à maintenant.

L’expérience de Danse avec les Stars, si vous deviez la résumer en quelques mots ?

C’est une expérience unique ! et très fatigante ! (rires)
C’était très intense, nous avions que le dimanche de repos, les vendredis et samedis étaient réservés pour le direct et les répétitions en plateau. C’était impressionnant, surtout de se dire que chaque samedi, nous étions en direct devant autant de téléspectateurs. Et surtout, ça m’a beaucoup appris et apporté de bonnes choses pour la suite, j’ai muri durant cette période. J’ai découvert mon corps, j’ai découvert le dépassement de soi et au final, j’ai appris que tout est possible dans la vie à partir du moment où l’on se donne les moyens de vouloir le faire et réussir. De nombreuses fois je ne pensais pas pouvoir faire cette passe ou cette danse et au final, avec du travail, nous étions prêts le samedi. Ca m’a beaucoup enrichi, vraiment.

Sur scène, dans vos clips, vous avez toujours des tenus extraordinaires accompagnées de chorégraphie très rythmées, à qui devez-vous cela ?

J’ai toujours eu le même chorégraphe (Kyf Ekamé) qui est un super danseur, on se comprend tout de suite. Pour ce qui est des tenues, cela se joue à trois mains, ma styliste (Fleur), ma mère et moi. Je suis très impliquée dans le choix des tenues et on a une relation très proche avec Fleur. Je lui envoie mes inspirations concernant une matière, une couleur, une coupe et elle fait en sorte que je l’ai. Ma maman coud beaucoup de mes inspirations, et ce n’est pas toujours facile pour elle (rires). Par exemple, pour le clip Le Temps qu’il faut, elle a du customiser les tenues de mes trente danseurs, elle n’a pas dormi pendant trois jours.
On crée ensemble, on customise mais on a toujours des pièces originales, propres à l’identité que je veux créer.

Vous avez parcouru un beau chemin jusqu’à aujourd’hui, comment fait-on pour garder le cap et ne pas baisser les bras dans un milieu si dur ?

C’est un peu le signification de ma première chanson Le Sens de la Vie. Il y a eu des périodes très difficile, beaucoup d’étapes à franchir et le chemin est encore long. À 19 ans, je chantais deux à trois fois par semaine dans les bars et travaillait la journée dans une boutique afin d’aider ma mère car mon père et mon frère vivait à l’époque en Israel. Il a fallu que je me débrouille pour subvenir à nos besoins et vivre ma passion. Même dans les étapes dures, j’ai toujours gardé la le sourire et la tête haute. J’ai toujours voulu chanter alors je me suis battue pour y arriver et pouvoir vivre désormais de ma passion.


Votre public vous suit depuis de nombreuses années, quel lien entretenez-vous avec lui ?

J’ai un lien extraordinaire avec mon public. La plupart je les ai vu grandir et ils m’ont vu grandir et évoluer. C’est en quelque sorte comme une meilleure amie qui te voit évoluer et est toujours à tes côtés. Je serai toujours fidèle à mon public français car je n’oublie pas que si je vis un rêve éveillé, c’est grâce à lui, je garderai toujours ça.

Dans ce tourbillon, comment faites-vous pour trouver des moments à vous ? Comment vous ressourcez-vous ?

J’essaye de prendre des moments à moi dès que je le peux même si ce n’est pas facile. Sur le premier et le second albums j’étais à 1 000 à l’heure avec 238 dates de tournée, c’était de la folie. J’ai donc pris plus de temps pour me poser avant la sortie du troisième album. J’ai eu besoin de me retirer un peu, de partir, de voyager mais surtout d’aller voir ma famille qui est source de repos et de bien-être.
J’ai besoin d’être au milieu de la nature pour me ressourcer, au milieu de nulle part, n’importe où mais d’être en harmonie avec la nature.

Un péché mignon ?

Même si toute l’équipe de la tournée me déteste pour cela car les fans m’en offrent, les sucreries et si possible au chocolat !

Quels sont vos secrets bien-être ?

Être bien à l’intérieur de soi. Le bien-être est déjà d’avoir la paix intérieure. Après si on parle de beauté, je suis coquette donc j’affectionne forcement le maquillage (rires). Récemment je n’ai pas eu le temps de faire du sport avec la tournée mais j’aime beaucoup le yoga car c’est au-delà du sport, on apprend à ressentir son corps. Le yoga me permet de déconnecter et m’apporte une certaine sérénité donc oui, je pense que c’est aussi mon secret bien-être.

Make a wish

De chanter dans le maximum de pays, de voyager, de mélanger les cultures, d’être riche des rencontres culturelles et musicales que je fais.