PASCAL LÉGITIMUS Gentleman bonne humeur !

Rencontre avec le comédien, ancien membre du trio des Inconnus, qui est sur tous les fronts :
humoriste, comédien, metteur en scène… Auteur également, il a aussi repris la promo de son livre, « L’Alphabétisier », un dico décalé qui répertorie des néologismes de sa création. Notre gentleman multi-talents reprend également les tournages avec en perspective une année 2021 bien remplie et la préparation d’un 2ème ouvrage.

Est-ce que l’humour est héréditaire ?

Oui ! parce que ma grand mère avait beaucoup d’humour donc forcément du bon sens. Avoir du bon sens demande de prendre du recul sur la vie, pour cela elle chantait tout le temps pour éviter de répondre aux gens qui disaient des bêtises. Mon père aussi avait beaucoup d’humour il faisait des jeux de mots et des imitations, mais moi quand j’étais petit je n’étais pas drôle ! A 9 ans mon père m’a fait passé une audition pour une comédie musicale (la Planète Inconnue… prédestinée) et pendant un an j’ai joué. Sur scène je me suis débloqué, car j’étais timide. Ensuite j’ai appris à chanter, danser… puis j’ai commencé l’imitation et l’humour est venu progressivement.

Vous dites souvent que le rire juste pour faire rire ne vous intéresse pas, est ce toujours le cas ?

Le rire est salvateur, le rire est une arme ! Il permet de rendre les gens heureux et de dire des choses graves sans agressivité. Plus il y a de peurs et d’angoisses, plus le rire est nécessaire, pour cela les humoristes ont un fonction sociale.

Vous avez plusieurs casquettes, Humoriste, comédien, metteur en scène, écrivain, il ne reste plus que la chanson pour clôturer votre chapitre artistique, non ? 

J’ai déjà fait de la chanson avec les Inconnus… En solo, ce serait pour faire des chansons humoristiques, car des artistes qui chantent mieux que moi il y en a suffisamment (rires) ! Je chanterais plutôt des chansons drôles comme Henry Salvador au début de sa carrière ou Carlos et Annie Cordy… pour apporter de la bonne humeur et des ondes positives.

 

 

Après lecture de votre dictionnaire «l’Alphabétisier» qui répertorie des néologismes de votre création plutôt bien pensés et drôles , peut-on dire de vous que vous êtes une personne décalée ?

Moi j’ai toujours joué avec les mots, par exemple avec les Inconnus, nous avons créé le mot « Boulversifiant », on l’a décalé dans la bouche d’un personnage pour qui ça collait bien, Toscan du Plantier, que nous avons transformé en Toscan Séplanté. Mais finalement le vrai Toscan Duplantier a intitulé sa biographie Bouleversifiant ! Mais l’idée du bouquin ne vient pas de moi, c’est Gilbert Joint le journaliste qui a eu l’idée de déformer des mots en rajoutant une lettre. Par exemple si on prend le mot « Dépot-vente » on y ajoute un R et on obtient le mot « Dépot-ventre » dont la nouvelle définition est une femme porteuse. Ou alors le mot « Banqueroute », on rajoute un P et ça fait « Banqueproute », c’est une banque qui sent le gaz. On a fait tout l’alphabet, mais il y aussi d’autres rubriques dans le livre comme des faux épitaphes ou des chansons détournées…

Dans le livre, vous jouez avec les mots. La langue française serait-elle aussi un vaste terrain de jeu ?

Bien évidemment ! Elle bouge sans arrêt, elle est enrichie par des mots venant de divers horizons, l’arabe, le langage de banlieue, le verlan… Nous avons travaillé un an sur le livre en prenant les mots du dictionnaire et en les triturant… si vous avez besoin d’un mot qui n’existe pas vous le trouverez dans mon livre !

Quelles sont les motivations qui vous donne l’envie d’écrire ?

Je m’exprime, c’est primordial pour moi de transmettre des choses qui m’énervent ou qui m’amusent. C’est mon point de vue.

Quels sont les sujets tabous qui vous font réagir et que vous aimeriez utiliser ? Y a-t-il des sujets que vous vous interdisez ? 

Tous les sujets un peu trop durs… la guerre, la maladie. La méchanceté est quelque chose que je ne supporte pas. Les gens sont violents quand ils sont bêtes, la connaissance est un rempart à l’agressivité.

Comme dit l’adage, toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire. Êtes-vous d’accord avec cela ?

Tous les mensonges ne sont pas bons à dire. Mon travail est de trouver le meilleur moyen de transmettre une information aux gens au travers de l’humour, on doit interpeller c’est notre rôle en tant qu’artiste.

Vous allez réaliser un film dont vous signez le scénario, sur le milieu hospitalier, vous suivez l’actualité ou c’est un fait exprès ? 

Non c’est un hasard, je l’avais écrit avant les événements actuels. En fait c’est un hommage au personnel soignant. J’ai eu l’idée il y a 3 ans ! Je suis en phase d’écriture, j’espère qu’il sera tourné en 2022.

Quels sont vos projets d’acteur pour cette nouvelle année ? 

J’ai pas mal de projets de télévision, des téléfilms à venir, mais pour l’instant c’est confidentiel.

Si vous deviez vous définir en 3 mots? 

Ni pute ni dupe mais sympathique (rires) !

Que peut on vous souhaiter pour l’année 2021 ? 

Plus de cinéma, j’étais beaucoup sur scène ces derniers temps, j’aimerais que l’industrie du cinéma redémarre après la crise du Covid. Plus généralement je souhaite que les artistes, dont je fais partie, les techniciens du spectacle, soient mieux entendus, défendus et mieux lottis qu’ils ne le sont actuellement.