Harry Roselmack

Harry Roselmack Un homme engagé

Le journaliste Harry Roselmack, décontracté et souriant, retrouve l’équipe du LiFE dans les salons de l’hôtel Raphael à Paris pour parler de son actualité, notamment la sortie prochaine de son premier long métrage « Fractures » déjà primé à New-York.

Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?

Être journaliste fut une vocation précoce. Coïncidence ou pas, à l’adolescence je voulais être critique de films. Après mes études en journalisme j’ai travaillé à la radio « MédiaTropical » puis j’ai intégré le réseau France Bleu, France Info puis iTélé. En mars 2006, Patrick Poivre d’Arvor que je n’avais rencontré qu’une fois auparavant, a glissé mon nom parmi ceux qui étaient susceptibles de le remplacer durant l’été. Patrick Le Lay (NDLR ancien président de TF1) m’a fait la proposition, je l’ai acceptée… et depuis : aucun regret !

Vous êtes aux commandes de l’émission Sept à Huit depuis plus de onze ans, comment vivez-vous cette nouvelle année ?

Sereinement ! C’est un rendez-vous privilégié et particulier que nous avons avec les français. La force de « Sept à Huit », c’est la diversité des sujets mais aussi une façon de raconter les histoires de l’actualité avec des reportages très incarnés. Tout cela en fait de Sept à Huit huit le magazine d’informations le plus regardé en France.

Quel est votre meilleur souvenir à l’antenne ?

Il y a beaucoup de temps forts dans mon métier, à l’antenne et sur le terrain. Ma rencontre avec Aimé Césaire en 1998 a été un grand moment ! Mais c’est l’émission « En immersion » qui m’a le plus marquée. 21 jours de tournages, 6 semaines de montage, et beaucoup de moments forts avec les personnes que j’ai rencontrées, qui ont acceptées notre présence et celle de notre caméra pendant trois semaines. Les immersions sur les « sans domicile fixe » et « la fin de vie » ont été incontestablement celles qui m’auront le plus marqué.

Crédit photos : Harry Roselmack / TF1

On vous découvre auteur, réalisateur et producteur de votre premier film intitulé « Fractures », d’où est né ce projet ?

Ce projet est né d’une discussion avec celui qui est devenu mon co-producteur, Gaël Bonnel Sanchez, puis par l’écriture. La plupart de mes projets passent par l’écriture ou démarrent avec l’écriture. Très vite nous avons ensuite pu rassembler une équipe motivée autour du projet pour le concrétiser. Vous devriez découvrir FRACTURES au premier trimestre 2018.

Vous abordez des sujets difficiles, pourquoi avoir fait ce choix ?

Parce qu’il est essentiel de les aborder, pour le maintien même de notre cohésion nationale ! La société française, malgré les idéaux républicains qui ont inspiré ses règles de fonctionnement, accouche de gens qui ne sont plus des citoyens et qui refusent désormais de n’être que des consommateurs. Ces âmes perdues sont manipulées et deviennent nos ennemis mortels. Il faut s’interroger sur cette responsabilité collective que nous avons. Nous devons tous lutter contre les extrémismes et les actes insensés qu’ils nourrissent de leur sève empoisonnée. Pour ça il faut analyser les racines du mal. C’est ce que tente modestement de faire FRACTURES de façon cinématographique, avec les atouts et les limites que cela implique.

À l’occasion de la 5ème édition du Chelsea Film Festival organisée à New York, votre film a remporté la mention spéciale du jury. Quelle a été votre réaction ?

Ce fut une très grande joie, d’autant plus que ma notoriété française n’a eu aucun impact sur l’attribution de cette mention.

Votre épouse est présente à vos côtés dans ce film, cela était important pour vous ?

Tout à fait ! Chrislaine est comédienne, elle est donc totalement légitime dans notre film. Et je dis « notre » car ce film a été très largement autofinancé.


Et vous ? Une apparition devant la caméra ?

Hmmmm… possible ! En fait si, je fais une apparition de quelques secondes mais je me suis réservé un traitement original !

Faut-il s’attendre à d’autres films dans les années à venir ?

Malgré les difficultés, j’ai pris énormément de plaisir à l’écriture, à la réalisation et à la post-production de ce projet. Donc oui ! J’espère !

Que peut-on vous souhaiter pour l’avenir ?

De continuer à être heureux, tout simplement.